Il était disparu depuis 83 ans : un sous-marin français localisé au large des côtes espagnoles

Disparu depuis des décennies, un bâtiment militaire français a été localisé au large des côtes espagnoles. La découverte met fin à une longue zone d’ombre. Elle relance aussi la mémoire d’un équipage resté sans réponse. Selon les premiers éléments, le sous-marin aurait disparu en pleine Seconde Guerre mondiale. Les chercheurs parlent d’un repérage enfin convergent. Les vérifications se poursuivent, avant reconnaissance définitive.

Un sous-marin retrouvé au large de Cadix après 83 ans

L’épave du Tonnant a été localisée au large de Cadix, en Espagne, affirme ladepeche.fr. La découverte a été datée du 17 novembre 2025. Le Télégramme rapporte l’enquête menée par Erwan L’Her. Il enseigne et dirige la réanimation du CHU de Brest. Il a mobilisé une équipe de chercheurs.

L’équipe a travaillé en mer, avec des outils de repérage sous-marin. Elle a ciblé une zone longtemps restée trop vaste. Les plongeurs ont utilisé un sondeur pour obtenir des images. Les relevés ont été analysés et recoupés par les chercheurs. Ils ont guidé la suite des vérifications.

La localisation intervient 83 ans après une disparition datée de 1942. Le navire était alors engagé en contexte de guerre. Pendant des décennies, l’épave est restée introuvable. Les recherches s’appuyaient sur des hypothèses fragmentaires. Un faisceau d’indices a fini par se resserrer. Le point de chute supposé restait à affiner.

Le sabordage du sous-marin après l’attaque américaine

Selon les récits repris par l’enquête, le Tonnant a quitté Casablanca, au Maroc. Il y avait subi un carénage, donc une révision. Au départ, il aurait été visé par une attaque américaine. L’attaque l’aurait obligé à plonger en urgence. La manœuvre s’est faite dans un contexte tendu.

À bord, une trentaine de marins se trouvaient dans le bâtiment. L’équipage comptait 72 membres, selon les éléments disponibles. Après l’attaque, le commandement aurait choisi le sabordage. La manœuvre visait à éviter une capture. La trace du sous-marin s’est alors perdue, sans signalement exploitable.

Les jours suivants ont laissé peu de documents accessibles au public. Les récits se sont transmis par fragments. La zone de disparition restait imprécise, malgré des versions concordantes. Cette incertitude a pesé sur les familles. Elle a aussi compliqué les recherches techniques. L’énigme s’est installée pendant plus de huit décennies.

Les carnets du commandant qui relancent l’enquête

En 2024, Erwan L’Her avait déjà tenté une recherche, sans succès. L’année suivante, il s’est rendu sur la base navale de Cadix. Il y a visité des lieux liés à l’internement des marins. Il a aussi rencontré plusieurs familles de membres d’équipage. Les échanges ont remis l’histoire en mouvement.

De ces échanges sont sortis des documents rarement consultés. Les proches ont partagé des carnets du commandant. Le chercheur parle d’une découverte « décisive ». Ces écrits ont aidé à redéfinir la zone de recherche. Ils partaient d’un point de sabordage théorique. L’équipe a ainsi resserré le périmètre, étape après étape.

À partir de ce cadrage, les plongeurs ont repris les relevés. Les images issues du sondeur ont ensuite confirmé une présence cohérente. L’équipe évoque l’épave du sous-marin Le Tonnant. Les analyses doivent encore consolider le dossier. Elles préciseront ce qui peut être établi. Elles fixeront l’ampleur des suites envisagées.

Les prochaines vérifications avant toute reconnaissance officielle définitive

La localisation d’une épave n’achève pas une histoire. Elle ouvre une phase d’expertise, méthodique et documentée. Les chercheurs doivent confirmer les repères et l’état du site. Les familles attendent aussi des éléments clairs. Le dossier rappelle la part d’archives dans les recherches modernes. Pour beaucoup, le sous-marin retrouvé devient un point de mémoire. La suite dépendra des confirmations, dès maintenant.

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