RTM. Avec ses 236 marches, cette station de métro de Marseille a les plus vastes escalators du réseau

station de métro

À Marseille, une station de métro se distingue par une descente qui ne pardonne pas. Trois escalators y enchaînent 236 marches avant d’atteindre les quais. L’ensemble impose un dénivelé digne d’un petit défi urbain. Derrière la performance, la RTM défend des aménagements lourds et une modernisation en cours. Entre confort, flux de voyageurs et critiques patrimoniales, l’affaire dépasse la simple curiosité.

Dans une station de métro, la descente devient un repère

Sous Marseille, selon actu.fr, certaines stations s’enfoncent loin sous la rue. La RTM a donc installé de longs escaliers mécaniques pour revenir à l’air libre. Pour les habitués, la station de métro la plus spectaculaire se repère dès l’accès, avant les quais. Le trajet surprend, même sans foule.

À l’entrée de Saint-Charles, le choix est simple. On reste sur le parvis, face à « Bonne Mère », ou l’on file au métro. Pour atteindre les quais, il faut descendre 236 marches. Trois escalators se partagent l’effort. Les marches s’étirent sur plusieurs volées. Le dénivelé atteint 21,37 mètres.

Ce record local s’explique aussi par les contraintes de surface. La profondeur impose des ouvrages massifs et coûteux. Elle crée, au passage, un terrain d’entraînement inattendu. Certains sportifs y cherchent du dénivelé, sans quitter la ville. La montée, à la sortie, est tout aussi nette. À Saint-Charles, la pente commence dès l’accès.

Travaux et station de métro, un chantier qui divise

Saint-Charles est présentée comme la station la plus fréquentée du réseau. La RTM évoque 70 000 échanges voyageurs par jour. Cette fréquentation pèse sur la circulation, surtout aux heures de pointe. La RTM met en avant la sécurité et la fluidité dans la station de métro. Elle a engagé des remplacements d’équipements devenus indispensables.

En 2023, deux escaliers mécaniques ont été remplacés. Un troisième a aussi été créé, selon la RTM. Le chantier a démarré le 2 janvier. Il a duré six mois avant une réouverture annoncée au 1er juillet. Les voyageurs ont dû composer avec des accès modifiés. La RTM évoque un gain de confort.

Ces interventions s’inscrivent dans une refonte plus large des stations du réseau marseillais. Elles suscitent pourtant des critiques récurrentes. Certains accusent la RTM de saccager le patrimoine architectural. D’autres défendent un impératif de maintenance, face à l’usure. Le débat revient à chaque fermeture prolongée.

Le podium des escaliers et la modernisation attendue

Derrière Saint-Charles, deux autres stations se rapprochent du sommet. Notre-Dame-du-Mont, sur la ligne 2, cumule 220 marches. Le dénivelé annoncé atteint 20,43 mètres. La station se trouve près du Cours Julien. L’enchaînement des escaliers marque les trajets quotidiens. Deux escalators se partagent l’accès.

Estrangin, sur la ligne 1, complète ce podium. Elle totalise 193 marches, réparties sur deux escaliers. Son dénivelé atteint 16,91 mètres. Ces chiffres rappellent les profondeurs marseillaises. Pour beaucoup, la station de métro change de rythme selon l’accès choisi. Les escalators offrent une pause brève.

La RTM rattache ces travaux au projet Neomma, lié à l’automatisation du métro. Elle annonce une mise en service progressive à partir de 2025. L’objectif vise plus de régularité et de confort. Le calendrier reste surveillé. À court terme, la maintenance reste prioritaire. À long terme, les stations profondes resteront un défi quotidien.

Ce que ces grands escaliers disent du métro marseillais

D’ici 2025, la modernisation annoncée doit encore franchir plusieurs étapes, dans les mois à venir. Les accès et les escalators resteront surveillés, surtout à Saint-Charles. Les usagers attendent des améliorations, sans nouvelles fermetures prolongées. Les critiques patrimoniales devraient aussi ressurgir à chaque modification visible. Cette station de métro rappelle enfin une réalité simple. À Marseille, la profondeur du réseau conditionne le confort en surface.

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