Gare à l’amende de 1 500 euros : au 1er janvier, cette mesure est obligatoire pour l’ensemble des détenteurs de cryptomonnaies

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À partir du 1er janvier, une formalité fiscale s’impose à tous les détenteurs de cryptomonnaies. L’absence de démarche peut coûter 1 500 euros par compte et par an. Le changement s’appuie sur un cadre européen et renforce le partage d’informations avec l’administration. Pour les épargnants comme pour les jeunes utilisateurs, la tolérance va se réduire. Mieux vaut anticiper. Des vérifications plus fines sont attendues.

Ce qui change au 1er janvier pour les cryptomonnaies

Dès le début de 2026, selon charentelibre.fr, l’administration pourra consulter les données des comptes ouverts sur des plateformes centralisées. La mesure vise les services français ou étrangers. Les soldes, les opérations passées et les mouvements d’actifs seront accessibles. L’objectif est de repérer des comptes non déclarés. Les échanges portent sur les cryptomonnaies détenues sur ces intermédiaires.

Pour les contribuables, le risque est simple. Un compte non déclaré expose à une amende de 1 500 euros. Le montant s’applique par compte et par année. Les comptes ouverts à l’étranger sont concernés, même sans activité. Une omission peut se cumuler vite sur plusieurs exercices.

Le dispositif touche aussi les adolescents rattachés à un foyer fiscal. S’ils ont créé un compte étranger sans avertir, la sanction peut tomber. Pour calculer les pénalités, le fisc peut remonter jusqu’à six ans. Dans certains cas, la période atteint dix ans. Chaque compte oublié pèse lourd année après année.

Pourquoi le fisc aura plus de données sur les cryptomonnaies

À l’arrière-plan, la directive européenne DAC 8 change la circulation des informations. Elle instaure un échange automatique entre autorités fiscales. Le but est de limiter la fraude et les oublis déclaratifs. Avec ce cadre, les actifs numériques deviennent comparables à d’autres comptes financiers.

En France, le dispositif concerne les plateformes régulées, dites PSAN, et leurs équivalents européens, les PSCA. Les services centralisés transmettront des données sur les titulaires, les soldes et l’historique des transactions. Une partie des informations viendra aussi de l’étranger, lorsque les comptes y sont ouverts. L’anonymat recule pour l’utilisateur final.

Le calendrier est fixé sur plusieurs étapes. Les opérations réalisées à partir du 1er janvier 2026 entreront dans cette transmission. Le premier exercice de déclaration est attendu au plus tard le 30 septembre 2027. Pour les détenteurs de cryptomonnaies, cela impose une traçabilité plus stricte. Un suivi régulier évite les mauvaises surprises.

Régulariser ses comptes et limiter le risque de sanction

Ceux qui ont omis une déclaration peuvent encore corriger leur situation. Une lettre au fisc permet de signaler l’erreur. Des formulaires rectificatifs complètent la démarche. Il faut préciser le nom des titulaires et la date d’ouverture. Cette régularisation vise les comptes ouverts en France comme à l’étranger.

Le droit à l’erreur peut jouer pour les années non prescrites. La demande doit rester cohérente et documentée. Les autorités pourront comparer les informations reçues avec vos déclarations. Avec les cryptomonnaies, la moindre incohérence peut déclencher un contrôle. Mieux vaut vérifier chaque compte, surtout s’il est à l’étranger, avant la date.

Sur les plateformes concernées, les transactions réalisées dès le 1er janvier 2026 seront transmises automatiquement. Les déclarations devront suivre ce rythme, année après année. Une organisation simple aide, avec un dossier par compte et des justificatifs. Les parents peuvent aussi surveiller les ouvertures faites par leurs enfants en cas de doute.

Les prochaines étapes pour éviter les pénalités à temps

Les premiers échanges de données vont monter en puissance, puis les contrôles suivront. Avant l’échéance, recensez chaque compte, y compris à l’étranger. Conservez l’historique et les preuves d’ouverture. En cas d’oubli, régularisez vite et documentez la démarche. Cette prudence protège les détenteurs de cryptomonnaies quand la transparence devient la norme. Le premier exercice déclaratif est annoncé pour 2027, mais l’anticipation reste le meilleur réflexe.

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