Le concierge était de mèche : pendant 7 ans, 41 personnes auraient perçu l’aide au logement… sans habiter dans l’immeuble

aide au logement

À Lausanne, une enquête vise une fraude sociale d’ampleur, décrite par le quotidien 24 Heures. Quarante et une personnes auraient touché des prestations en se déclarant locataires d’un même immeuble. Les versements auraient duré sept ans, sans résidence réelle sur place. Le dossier met aussi en cause un gérant et un concierge. L’aile la plus visible concerne l’aide au logement.

À Lausanne, l’aide au logement détournée pendant sept ans

L’affaire concerne un immeuble de Lausanne déjà connu des autorités suisses, affirme ouest-france.fr. Le site avait été cité dans des dossiers liés au trafic de drogue. Cette fois, le bâtiment revient dans l’actualité pour une fraude sociale présumée. Le quotidien 24 Heures rapporte les premiers éléments de l’enquête.

Selon les enquêteurs, 41 personnes auraient constitué de faux dossiers. Toutes auraient été déclarées locataires du même immeuble. Les versements auraient été effectués chaque mois. Pourtant, ces allocataires n’auraient pas habité dans les lieux. L’aide au logement serait ainsi versée à des « locataires fantômes ».

La période visée s’étend de 2018 à 2025, soit sept années. Chaque bénéficiaire présumé aurait reçu un peu plus de 550 francs par mois. Le montant est aussi présenté comme 590 €. Au total, l’ampleur de la fraude est évaluée à 2 millions d’euros. L’estimation reste liée à l’enquête.

Parquet face à une fraude d’aide au logement

Les enquêteurs indiquent que le système aurait fonctionné sans alerte pendant des années. La fraude aurait commencé en 2018, selon leurs constatations. Elle aurait continué jusqu’en 2025, sans détection apparente. Le préjudice dépasserait 2 millions d’euros. Ce chiffre sert de base provisoire aux investigations.

Le montage présumé repose sur des documents et du courrier. Le gérant aurait fourni de faux baux pour obtenir les prestations. Le concierge aurait fait suivre les lettres aux « locataires » déclarés. Dans ce cadre, l’aide au logement aurait été accordée sur la base d’adresses fictives.

Les deux hommes auraient été rétribués pour leurs « services ». Ils sont poursuivis pour « escroquerie, blanchiment et faux dans les titres ». Les autorités cherchent à préciser les rôles de chacun. Les dossiers individuels des bénéficiaires présumés restent au cœur des vérifications. Les suites dépendront aussi des auditions.

Un immeuble déjà signalé, des contrôles questionnés

Le contexte pèse sur la lecture de cette affaire. L’immeuble était déjà défavorablement connu des autorités suisses. Cette réputation alimente les interrogations sur les contrôles. Comment autant de dossiers ont-ils pu passer, sur une même adresse, durant sept ans ? L’enquête devra éclairer les failles du dispositif.

Les investigations portent aussi sur la circulation des documents administratifs. Le fait de faire suivre le courrier a pu entretenir l’illusion d’une occupation. Les faux baux auraient renforcé cette apparence. Dans cette configuration, l’aide au logement aurait été versée sans preuve d’habitation effective. Les enquêteurs examinent la chaîne de validation.

À ce stade, le propriétaire de l’immeuble n’est pas mis en cause. Cette précision apparaît dans les informations relayées par 24 Heures. Reste à déterminer si d’autres complices existent. Les autorités devront aussi établir les sommes à récupérer. Les procédures futures pourraient viser des remboursements.

Ce que l’enquête pourrait encore révéler dans ce dossier

Les prochains mois devraient préciser la chronologie et les responsabilités. Les enquêteurs vont consolider les preuves et confronter les versions. La justice devra trancher sur l’intention et sur les circuits d’argent. Si les faits sont confirmés, la restitution des montants versés sera un enjeu central. L’aide au logement restera au centre des débats, au fil des audiences. Le dossier reste suivi de près.

Retour en haut